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Les invariants des rites funéraires

21.6.2013
Non, on ne peut «fabriquer» des rites. Mais il est possible de comprendre les rites d’une culture et de les aménager, à la demande d’un groupe ou d’un malade hospitalisé. L’accompagnement d’une personne en fin de vie peut s’inspirer de «ce qui se fait» – les invariants transmis par les grandes confessions - mais aussi de ce que les endeuillés «voudraient». Des micro-aménagements voient le jour à partir de ces invariants des rites funéraires, assouplissant la difficulté de la mort et du deuil à l’hôpital. Cet accompagnement et la connaissance du rituel ne sauraient être entièrement délégués aux personnels funéraires: les personnels soignants y participent et cela doit être reconnu et pratiqué comme un acte de soin, au sens du care. L’hôpital, en accueillant les multiples cultures des patients, s’expose certes à perdre une partie de cette puissance de jadis (médecine scientifique). Paradoxalement, les soignants sont réticents devant cette resocialisation de leur fonction, qui donne pourtant tout son sens à leur «vocation» et pourrait limiter bien des difficultés professionnelles, comme les erreurs de communication et l’idéalisation, à l’origine du burn-out. Enfin, les patients renouvelleraient leur confiance dans un hôpital qui les accompagne jusqu’au bout, y compris avec leurs proches, lorsque la mort a eu raison des possibilités thérapeutiques. ----- Pr Marie-Frédérique BACQUÉ Psychopathologie clinique, EA 30-71, université de Strasbourg, présidente de la Société de thanatologie

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