Le Cahier TH
N°616 Janvier - Février 2024
La numérisation en anatomopathologie – Vers une mutation profonde de la discipline
Spécialité souvent méconnue des patients, l’anatomopathologie, rouage indispensable au diagnostic, notamment en cancérologie, oeuvre dans l’ombre de la médecine en identifiant et caractérisant les pathologies au moyen de son outil le plus précieux : l’oeil du pathologiste. Avec l’arrivée de la « pathologie numérique », qui permet d’analyser les prélèvements avec l’aide d’un scanner de lames, cette spécialité vit une véritable révolution technologique.
15/02/24
La numérisation, c’est une révolution en anatomie pathologique », écrivait en 2021 le Pr Catherine Guettier, cheffe de service d’anatomie et cytologie pathologiques à l’hôpital Bicêtre (AP-HP) dans les colonnes du Quotidien du médecin 1. Depuis quelques années, un vent de modernité souffle sur l’anatomopathologie avec l’arrivée des scanners de lames et la technologie Whole Slide Image (WSI) 2. En 2017, un tournant s’opère, la Food and Drugs Administration (FDA) valide le premier constructeur de scanner à rendre un résultat médical 3.
Depuis, les autorisations de mise sur le marché se succèdent. En France, post-validation FDA, les débuts de la pathologie numérique restent timides. C’est courant des années 2020-2021 que la mutation se concrétise. Le microscope cède progressivement sa place et son terrain face à la technologie. Le scanner de lames permet de numériser la lame puis de la reconstruire en image informatisée en haute définition. L’image est ensuite exploitée dans un système de gestion d’image (SGI), qui permet d’organiser les données, de poser le diagnostic et, possiblement, d’exploiter l’intelligence artificielle (IA).
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