Au coeur de la complexité du système de santé américain – Comment l’hôpital répond-il à ses missions ?

Aux États-Unis, l’histoire de l’hôpital commence en Pennsylvanie, où Benjamin Franklin et le Dr Thomas Bond créent le premier hôpital à Philadelphie en 1751. Le développement de ces institutions de charité connaît une accélération avec la guerre de Sécession (1861-1865) et l’essor des hôpitaux militaires qui l’accompagne. Dès le tournant du xxe siècle, toutefois, en parallèle des missions de charité qui lui demeurent attachées (notamment pour les institutions à caractère religieux), l’hôpital devient un lieu de perfectionnement de la médecine et attire progressivement une patientèle de la classe moyenne.

En 1946, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Hospital Survey and Construction Act finance la construction et la modernisation d’hôpitaux, en contrepartie d’un engagement à prendre en charge des patients ne pouvant s’acquitter des soins reçus. Alors que les assurances santé proposées par l’employeur sont déjà devenues courantes, la création en 1965 des dispositifs d’assurance santé publique Medicare (pour les plus de 65 ans) et Medicaid (pour les personnes en situation de handicap et celles sous le seuil de pauvreté) soutient la croissance de l’activité hospitalière. Ainsi, bien que les hôpitaux soient majoritairement privés, les autorités fédérales, d’État et locales ont joué et continuent d’avoir un rôle fondamental dans leur développement.