Le Cahier TH
Transition écologique en santé
N°625 Juillet - Août 2025
Bloc opératoire mis en veille – Concilier sécurité des soins et sobriété énergétique
La mise en veille du traitement d’air au bloc opératoire représente une avancée significative en termes d’efficience énergétique et de réduction des coûts pour les hôpitaux. Ce projet, mené avec succès au CH de Roubaix, démontre qu’il est possible de concilier sécurité des soins et sobriété énergétique. Les résultats, prometteurs, ouvrent la voie à une généralisation de cette pratique dans d’autres services et établissements hospitaliers.
21/07/25
Le maintien de qualité de l’air en salle d’opération, indispensable pour limiter le risque de contamination aéroportée, nécessite une consommation d’énergie conséquente. Afin de réduire cette dernière, la direction des services techniques du CH de Roubaix a élaboré en 2022 un projet de mise en place d’un mode veille au sein des salles d’opération, en dehors de leur plage d’utilisation. L’étude de faisabilité démontrait qu’une réduction de l’ordre de 50 % des consommations énergétiques était envisageable.
Afin de permettre cette réduction de la consommation d’énergie, la valeur de plusieurs paramètres a été abaissée lors du passage en mode veille : les débits d’air de soufflage et reprise sur chaque centrale de traitement d’air, et les températures d’air soufflé et repris. Le mode veille est activé en salle d’opération de 20 h à 6 h, en dehors des plages habituelles de fonctionnement.
La sécurité du système repose notamment sur l’installation d’un écran de contrôle tactile dans l’environnement de la salle d’opération. Ce dernier permet de surveiller les indicateurs du traitement d’air en temps réel, et de relancer rapidement la ventilation et la température en cas d’intervention chirurgicale non programmée.
La solution logicielle de gestion technique des bâtiments (GTB) du CH permet de suivre en continu les courbes de tendance de l’armoire de traitement d’air (pression de soufflage, température de reprise, température de soufflage) et de détecter les éventuels défauts de fonctionnement lors du passage au mode réduit. L’objectif étant de rester sous la barre des 5 % de défauts de fonctionnement sur une année.
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