Consultations pré-anesthésiques : une empreinte carbone à optimiser

La communauté scientifique alerte sur les effets du réchauffement climatique, largement alimenté par l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. En 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare que le réchauffement climatique est sur le point de devenir la plus grande menace sanitaire du xxie siècle. En France, le secteur de la santé représente à lui seul de 6 à 8 % des émissions nationales de GES (gaz à effet de serre). Au sein des hôpitaux, les unités de soins intensifs (USI) et le bloc opératoire (BO) sont les services ayant l’impact carbone le plus élevé, en raison de leur forte consommation d’énergie et de la quantité importante de déchets qu’ils produisent.

L’activité d’anesthésie a, sur les dernières années, également attiré une attention considérable, principalement en raison de l’utilisation de gaz anesthésiques. Le transport des patients et du personnel médical, quant à lui, est responsable de 13 % des émissions de GES. Si des progrès sont réalisés dans la gestion des déchets, la réduction des déplacements associés aux parcours de soins apparaît comme une piste prometteuse pour limiter l’impact environnemental de l’anesthésie. Dans cette optique, nous avons mené une étude visant à évaluer l’empreinte carbone des consultations pré-anesthésiques au sein d’un CHU, et à identifier des stratégies réalisables pour en réduire les émissions.