Et si l’avenir d’une logistique hospitalière performante ne pouvait qu’être responsable ?

Il est important de garder à l’esprit que cette transformation concerne la fonction logistique elle-même, mais également l’expression des besoins qui va conduire à solliciter cette fonction logistique. C’est bien cette double transformation qui peut conduire à des gains de performance globale significatifs au sein de la fonction logistique de demain. La tentation existe de dissocier la performance d’autres considérations relatives à la responsabilité sociétale. C’est une erreur et la logistique responsable l’incarne assez clairement. Il n’est bien sûr pas question de nier l’importance du critère économique, du prix, dans l’évaluation de la performance d’une fonction logistique. Ou le poids absolument non négociable de la qualité de services, pouvant intégrer d’ailleurs des sujets de traçabilité.

Mais il est question ici de l’intégrer dans une démarche multicritère. Il faut en réalité comprendre le concept de « responsabilité sociétale » comme la recherche d’une performance à trois niveaux : économique (mais pas simplement au niveau du prix, en intégrant par exemple l’impact auprès des TPE/PME, l’impact économique dans les territoires, les délais de paiement…), environnemental (la décarbonation mais pas que, la gestion de l’eau par exemple) et social (le recours aux acteurs de l’insertion, du handicap par exemple). Mais la définition de la responsabilité sociétale¹ va même au-delà en intégrant les sujets de conditions de travail (qualité de vie au travail notamment), de droits des utilisateurs (entendre notamment expérience patient à l’hôpital) ou respect des droits humains.