Autonomie

N°615 Novembre - Décembre 2023

Habituation aux soins – Handisanté49, l’interface entre les acteurs de la prise en soins

Depuis plusieurs années, l’habituation aux soins se développe autour des personnes en situation de handicap pour éviter les ruptures de parcours médicaux, en anticipant le soin pour en appréhender au mieux chaque étape. Véritable enjeu de santé, l’habituation permet de débuter le soin avant le soin. Le dispositif Handisanté49 adapte les parcours aux besoins des personnes en situation de handicap dans le département du Maine-et-Loire.

Karine Bineau Infirmière coordinatrice du dispositif Handisanté49
Mickael Dinomais Professeur PU-PH, coordonnateur de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap
Solène Jovelin Infirmière coordinatrice du dispositif Handisanté49
Stéphanie Perreto Faisant fonction directrice des soins, coordination générale des soins
Céline Schnebelen Directrice adjointe chargée de la prévention, de la santé publique, des relations ville/hôpital et référente du pôle FME
Centre hospitalier universitaire d’Angers


12/12/23

La loi HPST du 21 juillet 20091 ainsi que les recommandations émanant de la stratégie nationale de santé 2018-20222 axent très clairement certaines de leurs orientations vers l’accès aux soins des personnes en situation de handicap, et réaffirment ce droit en milieu ordinaire. Force est de constater, selon les chiffres Handifaction, que tous n’ont pas accès aux soins : en France, au deuxième trimestre 2023, 17% des personnes vivant avec un handicap ont signalé ne pas avoir pu recevoir les soins dont elles avaient besoin3. Les difficultés d’accès aux soins sont nombreuses. En particulier, il peut y avoir une appréhension de la personne à recevoir le soin ou, en effet miroir, une crainte des équipes à réaliser le soin.

L’objectif de l’habituation aux soins est de lever cette peur ressentie par les patients. L’habituation aux soins peut être proposée aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Elle s’avère particulièrement pertinente pour les patients porteurs de déficiences intellectuelles, de handicap psychique, de polyhandicap mais aussi pour les quelque 700 000 personnes présentant des troubles du spectre autistique vivant en France aujourd’hui4.


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