L’écomaternité – Un changement de paradigme organisationnel

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux. Pourtant, la santé environnementale (SE) est encore peu investie par la médecine préventive afin de promouvoir la prévention en santé à travers les pratiques professionnelles et les parcours patients. Il s’agit d’une prise de conscience émergente source d’innovation dans le monde hospitalier. Cette intégration suppose une transformation profonde de nos organisations pour ne pas rester à l’étape de l’invention¹.

La période des 1000 premiers jours de la vie est reconnue scientifiquement comme une période de vulnérabilité déterminante pour la santé de l’adulte et fait l’objet d’une politique nationale de santé publique². Cette période constitue une fenêtre d’opportunité pour la diffusion de message de prévention en santé, comme souligné dans le 4e plan national Santé Environnement (PNSE4)³ et régional (PRSE4). Les enjeux de SE sont inscrits dans le levier 27 du projet d’établissement de l’APHP «30 leviers pour agir ensemble ».

Depuis 2019, la maternité de la Pitié-Salpêtrière (PSL) a initié un ambitieux projet d’écomaternité : réduire l’exposition des femmes enceintes, des nourrissons et des professionnels aux perturbateurs endocriniens et aux polluants environnementaux, tout en limitant l’impact des soins et du fonctionnement du service sur l’environnement.