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N°615 Novembre - Décembre 2023
Amélioration continue de la qualité – L’évaluation externe, un point d’étape incontournable
L’institut Chanteloup mène depuis 2007 une politique d’amélioration continue de la qualité. Suivant la nouvelle procédure d’évaluation nationale construite par la Haute Autorité de santé (HAS), et commune à tous les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), son service qualité a réalisé en 2023 une autoévaluation, recommandée mais non obligatoire, en respectant le nouveau référentiel.
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N°614 Septembre - Octobre 2023
Agir en responsabilités
Il « n’y a pas une, mais plusieurs formes de responsabilités, ces dernières étant indissociables des notions de liberté, pouvoir et exemplarité ». Telle est l’analyse de Xavier Pavie, professeur à l’ESSEC Business School et directeur de programme au Collège international de philosophie, partagée lors de nos dernières universités d’été, centrées sur le thème des responsabilités en santé.
Agir en responsabilités, c’est transformer, oser, innover, aussi bien au niveau national que dans les territoires. En cet automne, plusieurs avancées sont à saluer, à l’instar des annonces de la Première ministre sur la revalorisation des gardes et du travail de nuit, des dimanches et des jours fériés, mesures étendues aux professionnels des Ehpad de la fonction publique hospitalière par la ministre des Solidarités et des Familles. Ces signaux positifs ne doivent pas faire oublier les autres enjeux du moment. Il y a urgence à mener les réformes nécessaires pour assurer la résilience de notre système de santé comme, par exemple, le meilleur partage de la permanence des soins et une responsabilité territoriale et populationnelle renforcée. La définition d’un cadre pluriannuel des financements, pour une maîtrise des dépenses plus pertinente et pour la préservation du service public, s’impose.
Le contexte budgétaire de nos établissements n’a jamais été aussi alarmant, avec un déficit structurel des hôpitaux publics qui atteint un milliard d’euros en 2022 et pourrait s’aggraver en 2023, si le PLFSS pour 2024 ne prévoit pas les financements nécessaires. En parallèle, 77,5 % des Ehpad publics sont en déficit.
À ce propos, notre conseil d’administration a adopté le 20 septembre une motion alertant les pouvoirs publics sur la nécessité d’agir pour préserver, sur le plan budgétaire, la capacité de rebond des établissements publics. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le PLFSS pour 2024 nous inquiète vivement. Le financement d’une partie importante des coûts liés à l’inflation ou aux revalorisations salariales ne semble pas, à ce stade, prévus dans les Ondam 2023 et 2024. Le PLFSS sera examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat pendant plusieurs semaines. Nous plaçons notre confiance dans le débat parlementaire pour améliorer fortement le texte et conduire le Gouvernement à apporter les financements nécessaires. Il en va de l’avenir des établissements publics, dans l’intérêt de la population
Arnaud ROBINET Président Fédération hospitalière de France
Zaynab riet Déléguée générale Fédération hospitalière de France
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N°614 Septembre - Octobre 2023Cinq questions à
Cinq questions au Dr Sylvie Péron
Dr Sylvie P.ron
Psychiatre au CH Henri-Laborit de Poitiers (Vienne)
Présidente du groupe de travail FHF sur la psychiatrie
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N°614 Septembre - Octobre 2023Universités d'été FHF
Les responsabilités en santé
« Notre système de santé, nos établissements sont à un moment clé de leur histoire. Nous avons collectivement la responsabilité d’agir, de transformer, d’oser et d’innover », a rappelé Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, lors des universités d’été de la FHF qui se sont tenues les 5 et 6 septembre à la Cité universitaire de Paris. « L’hôpital public est une maison vivante. Elle a le visage des plus de 1 million de personnes qui y travaillent, permettant de prendre en charge les près de 12 millions de patients hospitalisés chaque année, dans quelque 1400 établissements, donnant tout son sens à cette notion de responsabilité populationnelle, et de parcours […], dans laquelle la FHF est pionnière » a affirmé en ouverture Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention.
Des annonces fortes
Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, a annoncé l’extension aux professionnels des Ehpad de la fonction publique hospitalière, des mesures de revalorisation ciblant le travail de nuit et la pénibilité présentées le 31 août par la Première ministre Elisabeth Borne. « En lien étroit avec le secteur du grand âge et des départements, je veillerai à consolider et assurer la qualité de l’offre d’accompagnement des personnes âgées, qu’elles aient fait le choix d’être accompagnées à leur domicile, en Ehpad ou au sein de structures d’habitat intermédiaire que nous devons continuer à développer et diversifier sur l’ensemble du territoire » a-t-elle ajouté. Tout au long de ces deux jours, les intervenants se sont interrogés sur la notion de responsabilité en santé, allant de l’aspect philosophique aux déclinaisons législatives, financières, et opérationnelles dans les politiques publiques, et ce aussi bien au niveau national que dans les territoires. « Fil conducteur de vos réflexions, les responsabilités en santé font débat parce qu’elles renvoient à l’obligation que nous avons toutes et tous de répondre de nos actions, parce qu’elles nous engagent en termes de résultat pour la santé de nos populations. Une politique de santé ne se décide pas depuis Paris. Elle se construit avec les territoires, en prenant en compte leurs spécificités, en assumant de confier aux acteurs une responsabilité populationnelle » a rappelé la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, en clôture de ces journées.
Pour en savoir plus : www.fhf.fr/actualités
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N°614 Septembre - Octobre 2023Études Amadeus
Soignants : quels impacts du travail en 12 heures ?
Au printemps 2021, dans un contexte Covid, débutait une étude visant à objectiver la prévalence, dans les professions médicales et paramédicales, du burn-out, des dépressions et de la souffrance au travail : l’étude Amadeus. Menée par Guillaume Fond et Guillaume Lucas, respectivement psychiatre et cadre de santé à l’AP-HM, cette étude au long cours fait l’objet de publications régulières. Le dernier article paru documente le travail en douze heures avec une hypothèse : celle que certains horaires, notamment les longs quarts, impacteraient l’équilibre travail/ vie personnelle, les niveaux de stress et, possiblement, la sécurité des soins. Plus de trois mille infirmiers et aides-soignants ont participé à l’étude (75,6 % d’infirmiers et 24,4 % d’aides-soignants), 57,8 % suivant un cycle de travail de 7 heures et 42,2 % un cycle prolongé. Résultats : chez les soignants travaillant en horaires prolongés ressortent, notamment, des demandes psychologiques plus élevées, un épuisement plus fréquent, davantage de cigarettes fumées chaque jour. D’autres résultats publiés issus de l’étude Amadeus concernent la dépression non traitée chez les soignants. Les prochains seront consacrés aux troubles du sommeil et à l’absentéisme. G. Fond, G. Lucas, L. Boyer, « Améliorer l’adaptation à l’emploi pour limiter la souffrance des soignants » (Amadeus), BMC Nursing, août 2023.
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N°614 Septembre - Octobre 2023Veille
Actualité législative et réglementaire RH
Nouveautés, évolutions, perspectives : le recueil de veille législative et réglementaire des ressources humaines médicales et non médicales des établissements de santé et médico-sociaux publics pour 2022 est en ligne. www.fhf.fr/la-fhf/la-bibliotheque
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N°614 Septembre - Octobre 2023GCSMS
Le temps de la structuration territoriale
La première rencontre nationale des groupements territoriaux de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) se tiendra à Paris le 4 décembre. Au programme : analyses et expériences de terrain. Renforcer la coopération de ce dispositif clé, déployé par un nombre croissant d’Ehpad et de professionnels, est l’objectif des quatre coporteurs de cette journée : la FHF, l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale, la Conférence nationale des directeurs d’établissements publics pour personnes âgées et personnes handicapées et le Collectif des directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. www.evenements.fhf.fr
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N°614 Septembre - Octobre 2023Rapport
Personnes en situation de handicap vieillissantes
Dans un rapport paru en septembre, la Cour des comptes propose un état des lieux et ses préconisations. Hétérogénéité des profils et offre de soins insuffisante, insuffisamment graduée ressortent de l’état des lieux. Mais aussi des difficultés d’accès aux établissements pour les personnes les plus âgées et les situations les plus complexes. La Cour préconise une « offre graduée », via « un pilotage plus performant de la politique du handicap » et invite à mieux relayer les diagnostics, à harmoniser les réponses ainsi qu’à exploiter davantage les leviers existants, en affectant par exemple des places en ESMS aux personnes sortant d’hospitalisation en psychiatrie. « L’accompagnement des personnes en situation de handicap vieillissantes » www.ccomptes.fr
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N°614 Septembre - Octobre 2023Diagnostics
ChatGPT à l’épreuve
Déjà testé aux États-Unis sur un examen de médecine, le chatbot d’intelligence artificielle a été soumis à un nouveau défi, section urgences. Deux médecins néerlandais de l’hôpital Jeroen Bosch Ziekenhuis l’ont confronté à 30 cas traités et nourris d’infos utiles : antécédents patients, notes médicales, résultats de labo. À charge pour ChatGPT de proposer cinq diagnostics. Bilan ? Dans 87 % des cas, le bon diagnostic figurait dans la liste des médecins et à 97 %, dans la version 3.5 de ChatGPT, ont indiqué à l’AFP les auteurs de l’étude parue le 9 septembre. Ces derniers modèrent toutefois l’excellence du score obtenu : petit échantillon, cas examinés plutôt simples. Mais utilisé comme un assistant virtuel, le chatbot « peut aider à réaliser un diagnostic, observe l’un des coauteurs, et peut-être proposer des idées auxquelles le médecin n’avait pas pensé ».
Ten Berg et al., Ann Emerg Med., 2023 Sep 9;S0196-0644(23)00642-X.
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N°614 Septembre - Octobre 2023Concours
À vos crayons
Imaginez un cas d’usage : comment un robot mobile autonome pourrait améliorer le quotidien des soignants dans votre établissement ? Vous avez jusqu’au 30 novembre pour déposer votre dossier pour le concours organisé par le Fonds FHF et la société française Meanwhile. À la clé ? XuP-Med, un robot conçu par Meanwhile pour assurer le transport sécurisé de produits et dispositifs médicaux dans les établissements de santé. Ce robot, d’une valeur indicative de 100 000 €, est installé dans plusieurs CHU, dont ceux de Nancy, Nantes, Cholet, Caen ou encore à l’AP-HP. « Une infirmière parcourt environ 10 km par jour. Notre objectif est d’améliorer la qualité de vie au travail du personnel soignant », affirme Sacha Stojanovic, président de MeanWhile. Déjà une centaine d’établissements sont préinscrits à ce concours, ouvert aussi bien au secteur sanitaire qu’au secteur médico-social. L’annonce officielle du gagnant se fera en avril et la mise en place du robot dans l’établissement concerné fin juin.
www.meanwhile-France.com/concours
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N°614 Septembre - Octobre 2023Veille
Cyberattaque du CHU de Brest – Un rapport décrypte le mode opératoire des attaquants
Tactiques, techniques et procédures, affiliations : l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a passé au crible la cyberattaque dont a été victime, en mars, le CHU de Brest. Dans un rapport d’une quinzaine de pages paru en septembre, ses experts décrivent « un mode opératoire cybercriminel historique ». Leur enquête met en effet au jour des ramifications et des concordances dans le mode opératoire des attaquants (MOA). « La découverte de liens avec un ensemble d’incidents observés sur le périmètre français et rapportés en sources ouvertes a permis de lier cette attaque au MOA cybercriminel FIN12 », précisent les rapporteurs qui estiment que les opérateurs de la cyberattaque du CHU de Brest « seraient responsables d’un nombre conséquent d’attaques par rançongiciel sur le territoire français ».
Réactivité de l’établissement
Le rapport souligne aussi « la réactivité de l’établissement de santé » qui a permis d’isoler rapidement le système d’information d’Internet et d’entraver la progression du mode opératoire des attaquants, empêchant l’exfiltration des données et le chiffrement du SI.
Rapport « FIN 12 : un groupe cybercriminel aux multiples rançongiciels », septembre 2023 www.cert.ssi.gouv.fr
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N°614 Septembre - Octobre 2023
Professionnels médicaux – Qu’attendent-ils de leur direction des affaires médicales ?
Réforme du 3e cycle des études médicales, unicité du concours et refonte du statut de praticien hospitalier, mise en oeuvre du nouveau statut de praticien contractuel, territorialisation des exercices médicaux ou tout du moins des problématiques, déploiement des entretiens professionnels, mise sous contrôle de l’intérim médical et demain révision des modalités d’organisation et de paiement de la permanence des soins… : la liste des évolutions qui impactent le quotidien des directions des affaires médicales (DAM) est loin d’être exhaustive et les oblige à une expertise sans cesse renouvelée. En parallèle, les thématiques se concentrent désormais sur l’attractivité, la qualité de vie au travail et l’accompagnement du management médical. Communicante, alliée, conseillère carrière ou prestataire de services : quel regard portent les professionnels médicaux sur leur DAM ? Quelles sont leurs attentes concernant les missions et les échanges avec elle, et plus particulièrement par rapport au directeur ou directrice des affaires médicales ? De là, quels enseignements quant à l’organisation et au fonctionnement de cette « direction essentielle* » pour les professionnels médicaux ?
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N°614 Septembre - Octobre 2023
Tour des services en 90 jours – Une expérience du CH Ouest Réunion
Le « retour en grâce du service » fait partie des attentes les plus fortes exprimées par les professionnels des hôpitaux publics. Ce retour a été largement relayé par le Ségur de la santé, le rapport Claris ou encore les dispositions de la loi Rist. Au centre hospitalier Ouest Réunion, le service représente l’unité socle de l’activité de soins et d’animation des équipes. Pour autant, son retour ne doit pas gommer le double rôle stratégique et médico-économique de son grand frère « polaire », et ce afin d’éviter toute tentation de balkanisation de l’hôpital. Cette conviction s’est affermie lors d’un tour des services réalisé à la fin de 2022, jalonné par vingt-sept forums de lancement et de restitution. Le chemin emprunté pour rencontrer les équipes des services cliniques et médicotechniques est l’objet de cet article. Le plan d’actions dédié à la brique organisationnelle et managériale qu’incarne le service sera présenté dans une prochaine édition.
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N°614 Septembre - Octobre 2023
Infirmiers en psychiatrie – L’intégration stratégique des nouveaux arrivants
L’intégration professionnelle des infirmiers nouvellement diplômés représente un enjeu majeur sur plusieurs registres essentiels : qualité des soins, gestion des risques, transmission des compétences, attractivité et fidélisation. Le processus de professionnalisation mis en oeuvre en formation initiale se précise, en effet, dans un contexte d’exercice choisi par l’infirmier. Son choix résultera de ses appétences, des stages effectués et de son parcours individualisé. Il sera, ou non, conforté par ses premières expériences professionnelles. Cette phase décisive de professionnalisation lui permettra de construire un savoir-faire et une identité professionnelle adossés aux besoins spécifiques de la spécialisation choisie. La spécialité de psychiatrie ne fait pas exception : au-delà de l’attention à l’autre, on attend de l’infirmier en psychiatrie qu’il développe son expertise dans le champ de l’observation clinique et des compétences relationnelles.
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N°614 Septembre - Octobre 2023
À la recherche de la voix des usagers – La personne de confiance toujours en quête de reconnaissance ?
À l’occasion de plusieurs évènements survenus depuis 2021 et publications liés, en grande partie, à l’étude de l’évolution de la loi relative aux droits des personnes en fin de vie1, le rôle de la personne de confiance, vingt et un ans après sa création2, est remis en lumière avec la volonté d’en renforcer la mission auprès du patient. Mais n’est-il pas déjà suffisamment inscrit et décrit dans le Code de la santé publique ? Le renforcement voulu n’est-il pas une preuve supplémentaire – comme en bien d’autres cas3 – de la non-effectivité des textes dans la pratique ?
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