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Depuis 2001, l’enquête ES-Handicap est menée par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) tous les quatre ans auprès des établissements et services pour enfants et adultes handicapés. L’édition 2022 porte sur la situation au 31 décembre 2022, avec des données collectées au premier semestre 2023. Il est observé une progression continue du nombre de places observées ces dernières années : +4 % depuis 2018 et +30 % depuis 2006, avec 531 000 places proposées fin 2022. En parallèle, 74 % des structures pour adultes et 68 % de celles pour enfants ont déclaré des difficultés de recrutement, en particulier pour le personnel socio-éducatif

Cette période est riche en bouleversements, avec la séparation des deux secteurs, le sanitaire et le médico-social, en 1975, la fin du prix de journée en 1983, l’avènement de la tarification à l’activité en 2004, l’émergence du programme de médicalisation des systèmes d’information PMSI dans les années 80, ou encore la mise en place des 35 heures à l’hôpital. Le droit des patients se renforce progressivement, avec notamment la loi dite « Kouchner » du 4 mars 2002, et l’instauration du système qualité d’accréditation, puis de certification.

Alors qu’il est commun de les croiser dans les entrepôts ou dans les compagnies logistiques, où ils ont largement fait leurs preuves, les robots mobiles autonomes commencent à s’implanter dans le monde hospitalier. En France, leur utilisation progresse, bien que cela reste encore limité par rapport à d’autres pays comme les États-Unis. De plus en plus d’établissements s’inscrivent dans cette volonté d’automatiser des tâches pénibles et à faible valeur ajoutée afin de libérer du temps pour le personnel soignant. Une révolution logistique qui est en train de faire ses preuves, mais qui soulève également de nombreuses questions.

Dans le paysage complexe des établissements de santé, la sécurité et la prévention sont des piliers essentiels pour assurer le bien-être des patients et du personnel. Plusieurs directives et plans d’action du gouvernement ont eu un impact concret sur les pratiques dans les établissements de santé, à l’instar de l’instruction du 4 novembre 2016 et du plan d’action de septembre 2023 visant à lutter contre les violences envers les soignants. Ces évolutions vont de pair avec un élargissement du champ d’action des chargés de sécurité, en réponse aux nouvelles menaces.

Souvent écartée des réflexions stratégiques des établissements, la logistique a été remise en lumière à la faveur de la récente pandémie, qui a agi comme un révélateur de son rôle déterminant dans le bon fonctionnement des établissements. S’ils sont nombreux à avoir commencé à adapter leurs pratiques, il est aujourd’hui temps d’adopter une approche plus structurée : le management de la supply chain.

Logistique et responsabilité sociétale ? Quelle curieuse combinaison peut-on penser ? Et pourtant… Le lien n’est pas simplement important, il est nécessaire. Que ce soit concernant la logistique, au sens de la chaîne d’approvisionnement, ou les fonctions supports, parfois qualifiées de « logistique hospitalière », comme le bionettoyage ou la blanchisserie par exemple. Mais nécessité ne veut pas dire simplicité. Le chemin est parsemé de difficultés car il s’agit d’une transformation à réussir.

Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) sont engagés dans plusieurs réformes d’ampleur qui vont bouleverser le paysage actuel de l’offre médico-sociale à domicile. À la réforme de la tarification s’est ajoutée celle – beaucoup plus structurelle – des services autonomie à domicile (SAD). Comment pérenniser l’offre de SSIAD publics face à cette réforme exigeante et contraignante ?

La période de « libéralisation » des services publics, dont des services de santé, semble révolue. À la faveur d’un colloque épistolaire, puis en présence1, prolongé par des échanges multiples, un bilan plutôt nuancé de cette libéralisation peut être esquissé. En découle une analyse de la tension centrale des organisations de santé négligée dans le regard entrepreneurial.

Le CHU de Nice a été parmi les premiers CHU français à débuter un programme robotique, en 2006. Longtemps anecdotique, l’activité y a connu un changement rapide et une croissance majeure sur les dix dernières années, suivant une méthode conçue et conduite par le Pr Durand, chirurgien urologue et chef de programme robotique, qui a permis d’en faire une activité à l’équilibre budgétaire, mais aussi l’un des piliers de la relance d’activité chirurgicale et de l’attractivité de l’établissement.

Depuis les premiers pas en 2007, le CHU de Lille n’a cessé de faire évoluer ses équipements, mettant progressivement au service des patients de nouvelles générations de robots chirurgicaux. La stratégie du CHU en matière de robotique, s’appuyant notamment sur la diversification des robots proposés, améliore la qualité de l’offre tout en constituant une source d’attractivité pour les praticiens et les étudiants. En particulier, une démarche globale pour continuer à développer l’activité de chirurgie du rachis du CHU a été initiée par l’équipe de neurochirurgie en 2018, afin d’améliorer la qualité de prise en charge du patient, en allant vers des interventions de plus en plus personnalisées.

Le 12 juin le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a inauguré le Conseil national de la refondation dédié à la santé mentale. À cette occasion, la Fédération hospitalière de France (FHF), se basant sur ses propositions publiées en avril 2024, apporte sa contribution pour améliorer l’accès aux soins et les modalités de prise en charge.

L’établissement public de santé de Ville-Évrard (EPSVE), en Seine‑Saint‑Denis, propose une offre de soins plurielle, adaptée à tout type de prise charge en psychiatrie pour tous les âges de la vie. Les parcours de soins développés par l’EPS avec ses partenaires font partie intégrante des priorités du contrat de territoire de santé mentale (CTSM) du département pour répondre aux besoins croissants du territoire, ainsi que pour faire évoluer l’image de la psychiatrie et de la santé mentale.

En France, une surmortalité des personnes souffrant de troubles psychiques est observée. Malgré la prise de conscience des pouvoirs publics et des professionnels de la psychiatrie des besoins de ces patients, les indicateurs de santé évoluent peu. La complexité des prises en soins des comorbidités organiques et psychiatriques explique en partie cet état de fait. Au-delà des considérations légales et contextuelles, un établissement public de santé mentale du sud parisien repense le modèle clinique proposé aux patients, dans une approche holistique.

L’organisation hospitalière de l’activité psychiatrique est à bien des égards particulière par rapport à d’autres activités de soins : coexistence de soins libres et sous contrainte, organisation sectorielle, possibilité de mise en oeuvre par des établissements spécialisés… Le Code de la santé publique (CSP) ne s’arrête pas là et reconnaît, dans le quotidien de ces structures, des modes de fonctionnement spécifiques, y compris au plus près de la prise en charge des patients. La place des associations en psychiatrie fait partie de ces dispositifs « atypiques ». Atypiques, d’accord. Mais sécurisés ? Le point sur une disposition légale à la fois méconnue et répandue.

Les enjeux de décloisonnement entre la médecine de ville et l’hôpital ne sont pas récents. Dès les années 80, dans un contexte de crise sanitaire et économique, alors que la population en croissance affichait de plus en plus une logique consumériste dans son accès aux soins, les acteurs du système de santé français et les pouvoirs publics en évoquaient déjà les insuffisances. Le décloisonnement ville-hôpital interroge fondamentalement l’effectivité d’un parcours de soins fluide et sans rupture pour la population. Aujourd’hui, la question de son utilité ne se pose plus, mais la cloison reste manifestement bien solide. La réponse est indéniablement politique. Mais comment lever les freins à l’intervention sur les territoires de professionnels relevant de différents régimes juridiques et simplifier la coordination des parcours de soins ?