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N°623 Mars - Avril 2025RÉENCHANTER LES ENVIRONNEMENTS DE TRAVAIL
Développer ses compétences relationnelles – Se former avec des comédiens
Les soignants font face à des situations émotionnellement lourdes et stressantes. L’association L’Étincelle du soin, par ses formations inspirées du théâtre, offre des outils pour mieux vivre ce quotidien et renforcer les liens entre les équipes. Une méthode efficace pour l’amélioration des relations entre collègues et avec les patients.
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N°623 Mars - Avril 2025
Panorama de jurisprudence
Les poursuites devant les juridictions financières ne relèvent pas du champ de la protection fonctionnelle des fonctionnaires
Conseil d’État, 29 janvier 2025, n° 497840
La présente décision du Conseil d’État vient clore un débat ouvert dans les suites de la réforme de la responsabilité financière des gestionnaires publics (ordonnance n° 2022-408 du 23 mars 2022) sur la possibilité pour un fonctionnaire attrait devant une juridiction financière de bénéficier de la protection fonctionnelle prévue à l’article L.134-4 du Code général de la fonction publique. Dans une note n° 360/24/SG du 2 avril 2024, le secrétariat général du Gouvernement avait conclu à l’impossibilité d’accorder la protection fonctionnelle, les poursuites engagées sur le fondement des articles L 131-9 à L.131- 15 du Code des juridictions financières en cas de faute grave susceptible d’entraîner un préjudice financier important ne relevant pas du champ de la protection fonctionnelle. La note invitait en conséquence les administrations à refuser l’octroi de la protection fonctionnelle pour ce type de poursuites, même s’il était précisé que l’administration pouvait néanmoins, dans les cas où la défense de l’agent mis en cause rejoignait l’intérêt du service, mobiliser ses ressources internes pour lui prêter assistance (conseil juridique, fourniture d’informations, recherche dans les archives papier ou numérique, préparation aux auditions).
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N°623 Mars - Avril 2025En mouvement et en santé
Une démarche inclusive par le sport – Vers un épanouissement sportif et personnel des jeunes en situation de handicap
La plateforme territoriale d’inclusion de Coutras, en Gironde, se distingue par son approche innovante dans l’accompagnement en parcours des jeunes en situation de handicap. Cet établissement public accueille près de 250 enfants, adolescents et jeunes adultes âgés de 4 à 25 ans, principalement avec des déficiences intellectuelles 1.
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N°623 Mars - Avril 2025EN MOUVEMENT ET EN SANTÉ
Une activité de basket adaptée – Vecteur de prévention, de socialisation et d’inclusion
Entre septembre 2023 et juin 2024, des personnes en situation de handicap mental et/ou psychique ont bénéficié d’une activité de basket adaptée au sein de l’EPSMS Espaces, en étroite collaboration avec trois autres ESSMS de la région, et en partenariat avec le Chalon Basket Club 1.
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N°623 Mars - Avril 2025En mouvement et en santé
Quand le rugby réunit les générations – Trois question à Louis Bouclet
Depuis 2021, Louis Bouclet, enseignant en activité physique adaptée et amateur de rugby, partage sa passion avec les 81 résidents de l’Ehpad de Saint- Loup-sur-Semouse en leur proposant des séances adaptées sur le plan moteur et cognitif, dans le cadre d’une approche transgénérationnelle 1.
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N°623 Mars - Avril 2025EN MOUVEMENT ET EN SANTÉ
Le Tour de France de l’Ensouleïado – Un défi collectif en Ehpad
Depuis juillet 2021, les résidents de l’Ehpad de l’Ensouleïado, à Nyons, parcourent plus de 3 000 km par été durant les 21 jours du Tour de France. Un projet conçu pour favoriser l’entraide entre les résidents, le personnel et l’entourage des patients 1.
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N°623 Mars - Avril 2025TROIS QUESTIONS À Arnaud Robinet
Cinq ans après le Covid, l’hôpital pilier de notre souveraineté
À l’occasion du cinquième anniversaire du premier confinement, la Fédération hospitalière de France publie la deuxième édition de son baromètre sur l’accès aux soins. L’analyse des évolutions de l’activité hospitalière, complétée par un sondage Ipsos portant sur le ressenti des Français, indique que nous sommes à un moment charnière. Sommes-nous mieux préparés aujourd’hui pour affronter les défis sanitaires de demain ?
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N°623 Mars - Avril 2025SANTÉ MENTALE ET PSYCHIATRIE
Un accès aux soins très dégradé
En cette année de santé grande cause nationale de la santé mentale, le groupe FHF psychiatrie dévoilait en début d’année une nouvelle édition de son livre blanc « Répondre à l’urgence et bâtir l’avenir de la psychiatrie », formulant une série de propositions, soutenant notamment la création d’une délégation interministérielle dédiée. Trois mois plus tard, les résultats de l’enquête Ipsos réalisée pour la FHF confirment la dégradation de l’accès aux soins en santé mentale et en psychiatrie, en particulier chez les jeunes, du fait de carences structurelles, mais aussi du regard sociétal sur ces questions encore taboues. Ainsi, les résultats publiés le 25 mars montrent qu’une personne sur deux souffrant de troubles psychiatriques rencontre des difficultés dans son accès aux soins, soit à cause des délais d’attente pour un rendez-vous avec un psychiatre (47%), soit en raison de l’impossibilité même d’avoir un rendez- vous. Obtenir un renouvellement de traitement en temps voulu est un obstacle pour 32% des répondants et 23% ont été confrontés à une rupture de stock d’un médicament.
Ces carences sur le plan organisationnel sont d’autant plus importantes que la question de la psychiatrie fait toujours l’objet d’une stigmatisation certaine et inquiétante, avec 82% des Français interrogés jugeant ces questions taboues, 38% indiquant même avoir peur des personnes qui en souffrent. En parallèle, la situation des plus jeunes est préoccupante. L’année 2024 marque un recours aux soins à l’hôpital supérieur aux prévisions chez les 5-19 ans pour les séjours de médecine relatifs aux pathologies psychiatriques et aux intoxications (y compris volontaires). Le Covid, des freins au dépistage et des difficultés d’accès en amont pourraient expliquer ce phénomène, confirmé par plusieurs enquêtes récentes (Santé publique France, enquête EnCLASS 2022 et étude Enabee ; Inserm, étude Mentalo), mettant en évidence la nécessité d’agir.
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N°623 Mars - Avril 2025ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
Inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde
En France, « des registres nationaux ont démontré une inégalité dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde chez la femme, entraînant une surmortalité ». C’est ce que dévoile le rapport de l’Académie nationale de médecine rendu public le 24 février. Plusieurs facteurs sont en cause. Premièrement, il existe un retard de prise en charge lié au temps écoulé entre le début d’apparition des symptômes et le contact médical. Ensuite, le délai entre la prise en charge et la revascularisation coronaire est plus long chez la femme que chez l’homme. Enfin, la femme bénéficie significativement moins du traitement optimal post-infarctus ainsi que de l’accès à la réadaptation. Cette disparité s’explique par plusieurs éléments, parmi lesquels les particularités anatomiques et les causes spécifiques de l’infarctus chez la femme, une sensibilité accrue aux facteurs de risques, une perception différente de la douleur ou encore une pathologie perçue comme principalement « masculine ».
Il est à noter que la sous-représentation féminine dans les études cliniques et de recherche en cardiologie entraîne des répercussions non négligeables sur la compréhension de ces maladies chez les femmes. Sur la base de cette analyse, l’objectif de ce rapport est de sensibiliser la population et l’ensemble des acteurs de santé à cette problématique. Les auteurs formulent quatre recommandations concrètes pour améliorer la prévention, le diagnostic, la gestion et surtout le pronostic de cette maladie chez la femme : mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation pour les professionnels de santé ; élaborer des protocoles de soins qui tiennent compte des particularités anatomiques et des causes spécifiques de l’infarctus chez les femmes ; sensibiliser le public aux facteurs de risques et aux symptômes de l’infarctus ; promouvoir la surveillance continue des tendances de l’infarctus chez les femmes et promouvoir la recherche.
M. Gilard, « L’inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde chez les femmes en France », groupe de travail rattaché à la commission 8, Académie nationale de médecine, 14 janvier 2025.
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N°623 Mars - Avril 2025RAPPORT IGAS
Transformation de l’offre sociale et médico-sociale
La Conférence nationale du handicap du 26 avril 2023 a fixé comme objectif d’ici à 2030 le passage « d’une logique de place à une logique d’offre de services coordonnés » pour mieux répondre aux besoins et attentes des personnes en situation de handicap, démarche à engager dans le cadre du plan national dit des « 50 000 solutions ». Suite à une lettre de mission de la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées datée du 21 février 2024, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a conduit une mission pour proposer un cadrage opérationnel de cette transformation sur l’ensemble du territoire. Dans son rapport du 24 mars 2025, l’Igas avance une série de recommandations reposant sur un double enjeu : le respect de l’égalité des droits des personnes et la diversité de leur parcours de vie. Partant du constat d’une dynamique de transformation encore hétérogène sur le territoire et la persistance de nombreux freins, notamment réglementaires, les auteurs proposent une stratégie d’ensemble articulée autour de quatre axes de réponse : supprimer les multiples catégories institutionnelles d’établissements sociaux et médico-sociaux (ESSMS) dédiés aux personnes en situation de handicap d’ici à 2030 au profit d’une catégorie transversale unique ; mobiliser les leviers financiers et numériques pour cette transformation ; fournir les outils nécessaires aux acteurs de la transformation (ESSMS ou autorités publiques) ; soutenir l’exercice des droits individuels des personnes en situation de handicap. Sur cette base, l’Igas a élaboré un plan d’action 2025-2030 accompagné de fiches d’impact détaillées. « Une telle transformation systémique nécessite un accompagnement financier et le plan d’aide à l’investissement de 500 M€ annoncé ne pourra seul y pourvoir », alerte le rapport.
Igas, « Handicap : comment transformer l’offre sociale et médico-sociale pour mieux répondre aux attentes des personnes ? », rapport, 24 mars 2025.
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N°623 Mars - Avril 2025JOUTES
Revoir notre système de santé à travers le prisme de la durabilité
Les 3es Journées de la transformation écologique en santé (JOUTES) se sont tenues le 20 mars 2025 à Paris. « Nous ne pouvons plus dissocier crise écologique et crise sanitaire. Nos établissements doivent s’adapter, devenir vers résilients et nous devons leur donner les moyens d’agir », a réaffirmé en introduction Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, avant de rappeler la nécessité de la création d’un fond vert. « Nous avons atteint un niveau de CO2 dans l’atmosphère inédit. C’est un cercle vicieux. Plus le changement climatique s’accentue, plus le système de santé est sollicité, et plus il utilise des énergies fossiles pour fonctionner », a alerté Baptiste Verneuil, ingénieur au Shift Project, avant de rappeler que la plupart des émissions émises par le système de soins (qui représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre nationales) sont indirectes : alimentation, déplacements, médicaments et dispositifs médicaux. Les enjeux ? Consommer moins, et mieux. Pour le Pr Patrick Pessaux, président du comité Transition écologique en santé de la FHF, chef de service de chirurgie viscérale et digestive au CHU de Strasbourg et président du collectif Écoresponsabilité en santé, « nous vivons à un moment charnière. Il ne faut pas voir ces contraintes comme un fardeau, mais comme une opportunité de revoir notre système de santé, à travers le prisme de la durabilité ».
Afin de faire émerger des solutions concrètes, cette journée était organisée autour d’une dizaine d’ateliers très opérationnels et d’une session plénière consacrée aux gaz médicaux : protoxyde d’azote, inhalateurs, gaz anesthésiques. Avec une alerte forte dès la première table ronde : l’ensemble des réseaux de protoxyde d’azote des établissements de santé fuient : pour un litre utilisé, 10 litres passent dans l’atmosphère. Or, un gramme de protoxyde d’azote est l’équivalent de 300 g équivalent CO2. « Il y a urgence à arrêter l’approvisionnement des réseaux muraux de protoxyde d’azote », a affirmé avec force le Pr Laurent Zieleskiewicz, chef de service adjoint du département d’anesthésie-réanimation à l’AP-HM, membre du comité Développement durable de la Sfar.
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N°623 Mars - Avril 2025RENCONTRES ANNUELLES DES CADRES
Prendre soin de soi-même pour mieux prendre soin de son équipe
Les Rencontres annuelles des cadres organisées par la FHF à la Cité universitaire de Paris les 31 mars et 1er avril 2025 ont réuni plus de 300 directeurs des soins, cadres de santé, cadres de pôle, cadres administratifs et techniques, attachés d’administration hospitalière et personnels encadrants des établissements sanitaires et médico-sociaux autour du thème : « Comment les cadres peuvent-ils prendre soin d’eux-mêmes pour mieux prendre soin de leurs équipes ? » De nombreux intervenants se sont relayés pour partager leurs expertises, leurs expériences et leurs idées. Six communications libres et huit ateliers ont permis de partager des initiatives venues du terrain et d’approfondir les thématiques qui font l’actualité dans l’encadrement.
En conférence plénière, Romain Bégué, sous-directeur des ressources humaines du système de santé à la DGOS, a partagé les actualités législatives et réglementaires, dont la volonté de structurer la culture managériale dans une démarche nationale de « parcours manager », les mesures en faveur de l’égalité salariale femmes-hommes, les enjeux de l’évolution des métiers de cadre ou encore la refonte de la profession infirmière. Fabrice Pellerin, entraîneur de l’Olympic Nice Natation, est venu apporter son regard éclairé et sa conviction de l’importance du collectif dans la réussite de tout projet. Sandra Bertézène, professeur du Conservatoire national des arts et métiers et titulaire de la chaire Gestion des services de santé, a détaillé la thématique du « prendresoin des équipes ». Enfin, Guillaume Couillard, directeur général du GHU Paris Psychiatrie&Neurosciences, a partagé sa vision de l’amélioration continue à l’hôpital. Avec, en fil rouge, une volonté de « prendre soin du coeur (la santé des professionnels) pour mieux prendre soin de notre corps hospitalier », comme l’a rappelé Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, en ouverture de ces journées.
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N°623 Mars - Avril 2025EHPAD-USLD
Fusion des sections tarifaires soins et dépendance
Le décret n° 2025-168 du 20 février 2025 vient préciser les modalités de financement des établissements participant à l’expérimentation de la fusion des sections tarifaires soins et dépendance des Ehpad et des USLD prévue par l’article 79 de la LFSS 2 024. Il précise les règles de détermination et d’allocation du forfait global unique relatif aux soins et à l’entretien de l’autonomie, qui se substitue aux actuels forfaits soins et dépendance, et fixe le minimum de ressources mensuelles laissées à disposition des bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement. L’article 82 de la LFSS 2 025 prévoit une mise en oeuvre de cette expérimentation à compter du 1er juillet 2025 dans 23 départements : Aude, Cantal, Charente- Maritime, Corrèze, Côtes-d’Armor, Creuse, Finistère, Haute-Garonne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Haute- Marne, Mayenne, Morbihan, Nièvre, Pas-de-Calais, Pyrénées-Orientales, Métropole de Lyon, Savoie, Seine-Saint- Denis, Guyane, Réunion.
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N°623 Mars - Avril 2025CONGÉ DE MALADIE ORDINAIRE
Abaissement de l’indemnisation à compter du 1er mars
L’indemnisation des fonctionnaires durant les trois premiers mois d’un congé de maladie dit « ordinaire » (CMO) est désormais réduite à 90 % (article 189 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025). Cette disposition est étendue aux agents contractuels, aux praticiens et étudiants en médecine, et aux personnels hospitalo- universitaires (décrets n° 2025-197 et n° 2025-198 du 27 février 2025). Les assiettes d’indemnisation et le nombre de journées de carence restent inchangés.
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N°623 Mars - Avril 2025INED
Un recul préoccupant de la mortalité infantile en France
Un communiqué de l’Institut national des études démographiques (Ined) publié le 20 mars pointe une stagnation inquiétante de la mortalité infantile en France, qui est classée 23e sur 27 États au sein de l’Union européenne. Alors que la tendance est à la baisse chez ses voisins, la mortalité infantile en France ne diminue plus depuis plusieurs années. « En l’espace de trente ans, la situation française s’est significativement dégradée. En 1990, la France était en tête du classement européen pour la survie des enfants », rappelle l’Ined. Cette situation interroge et plusieurs facteurs (dont l’état de santé des mères, les inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins, ou la qualité de la prise en charge) doivent être analysés pour comprendre et enrayer cette évolution.
D. Breton et al., « L’évolution démographique récente de la France : une position singulière dans l’Union européenne », Population, vol. 79, n° 4, 2024, p. 1-85.
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