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N°625 Juillet - Août 2025Vent d’IA sur l’hôpital public

Les patients face à l’IA – La démocratie en santé comme levier pour les établissements

Après les perspectives portées par l’avènement annoncé des données massives (big data), l’intelligence artificielle (IA) suscite espoirs et vigilances parmi les patients. S’ils commencent à percevoir les potentialités de ces technologies, les usagers – représentés par le collectif inter-associatif France Assos Santé – formulent également des exigences claires concernant une gouvernance dédiée dans les établissements, une responsabilité médicale lisible, et l’amélioration concrète de la santé des personnes malades et des populations. Des défis pour lesquels la démocratie en santé peut apporter des solutions aux établissements.

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N°625 Juillet - Août 2025Vent d’IA sur l’hôpital public

Une IA entend pour que les soignants puissent écouter

Généralement, lors d’une consultation, il y a, entre le patient et le professionnel, soit une feuille et un stylo, soit un clavier et un écran pour la prise de notes. Ce « tiers technique », véritable barrière physique, nécessitant une attention particulière, peut nuire à l’expérience patient. Alors, comment limiter ce temps connexe au soin pour recentrer les soignants sur leur coeur de métier ?

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N°625 Juillet - Août 2025Vent d’IA sur l’hôpital public

IA Care – Quand l’intelligence artificielle réinvente la gestion médico-sociale

Face au vieillissement de la population, à la pénurie de professionnels et à la complexité croissante des besoins, le secteur médico-social est en quête de solutions durables pouvant aider les agents tant au niveau des prises en charge que pour le pilotage des activités, domaine sur lequel le directeur est bien souvent seul dans les petites structures. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet IA Care, porté par les établissements réunis au sein du GCSMS Comète Bretagne.

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N°625 Juillet - Août 2025Vent d’IA sur l’hôpital public

Des outils au service du soin

Développée en lien étroit avec les cliniciens, l’intelligence artificielle est pensée comme un outil au service du soin, et non comme une fin en soi, qui permet d’exploiter la richesse des données hospitalières pour mieux diagnostiquer, personnaliser les traitements et former les soignants. Son déploiement repose sur une approche clinique, éthique et collective, dans une logique d’accompagnement et de transformation responsable.

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N°625 Juillet - Août 2025Vent d’IA sur l’hôpital public

Institut d’intelligence artificielle en santé – Pour une IA fiable, de confiance et accessible

L’avènement de l’IA dans nos établissements (et notre société) présente des enjeux majeurs que nous avons la responsabilité collective d’adresser sérieusement. Certaines initiatives nationales, dont l’Institut d’intelligence artificielle en santé, fondées par des structures publiques, de santé et universitaires, sont dédiées à la mise en place d’écosystèmes à même de répondre à ces enjeux.

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N°625 Juillet - Août 2025

Promesses et défis de la télémédecine

La télémédecine représente une nouvelle façon de concevoir le soin. Si elle présente des opportunités pour répondre à certains enjeux (manque de personnel médico-soignant, déserts médicaux, littératie en santé), elle soulève aussi des défis (nouveaux rôles pour les soignants, inégalités d’accès, impacts environnementaux).

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N°625 Juillet - Août 2025

La santé des professionnels de santé en France – Constats, actions et enjeux

Dans la continuité des travaux de la mission ministérielle2 menée en 2023, de nombreux experts français et internationaux partagent leurs constats, leurs actions, leurs nouveaux savoirs et leurs regards sur les enjeux d’amélioration et de préservation de la santé des soignants, aujourd’hui comme demain.

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N°625 Juillet - Août 2025

Panorama de jurisprudence

En cas de mise à disposition d’un agent, la protection fonctionnelle due à celui-ci relève de l’établissement dans lequel il exerce ses fonctions. Tribunal administratif de Grenoble, 18 mars 2025, n° 2204408 Dans le cadre d’une convention de mise à disposition, un infirmier, titulaire au sein d’un établissement de santé, exerce ses fonctions au sein d’un établissement de santé mentale. Le jour même de son entrée en fonction au sein de l’établissement spécialisé, il est victime d’une agression de la part d’un patient. Il est indemnisé de ses préjudices par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions. Ce dernier exerce alors un recours contre le centre hospitalier dont l’agent était titulaire. Ce recours est fondé, d’une part sur les dispositions de l’article 706-11 du Code de procédure pénale, qui subroge le Fonds dans les droits de la victime pour obtenir le remboursement des sommes versées des personnes responsables du dommage causé par l’infraction, « ou tenues à un titre quelconque d’en assurer la réparation totale ou partielle », et d’autre part, sur les articles L 134-1 et suivants du Code général de la fonction publique (CGFP), qui font obligation à toute collectivité publique, dans le cadre de la protection fonctionnelle, d’assurer à l’agent qu’elle emploie la réparation du préjudice subi notamment à l’occasion d’une atteinte à l’intégrité physique (art. L.134-5 CGFP). Le recours du Fonds est rejeté par le tribunal administratif. Celui-ci estime qu’en application de la convention de mise à disposition dont bénéficie l’agent, le centre hospitalier ne peut être regardé « comme la collectivité publique qui l’emploie » au sens des dispositions de l’article L. 134-1 du CGFP. Il est à noter que cette solution reprend la position préconisée par la circulaire du 05/05/2008 sur la protection fonctionnelle des agents publics de l’État.

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N°625 Juillet - Août 2025PROGRAMME FHF DE SENSIBILISATION

Agir pour la santé mentale et la psychiatrie

Déstigmatiser la maladie psychique. Faire mieux connaître la psychiatrie. Proposer des solutions concrètes pour agir face à l’urgence de santé publique. Le 3 juillet 2025, psychiatres, pédopsychiatres, patients, directeurs, journalistes et représentants d’association se sont réunis autour de ces enjeux au GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, lieu d’histoire et d’espoir. Car « agir pour la psychiatrie, c’est agir pour la dignité », comme l’a rappelé Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF. Et aujourd’hui, « cela ne va pas bien, et cela va encore moins bien que ce que vous pensez », a déclaré le Pr Bruno Falissard, psychiatre, professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Saclay, directeur du Cesp (Inserm). « Deux âges, en particulier sont en grande tension : les adolescents et jeunes adultes d’une part, la population âgée d’autre part », a pointé Guillaume Couillard, directeur général, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences.

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N°625 Juillet - Août 2025STRATÉGIE NATIONALE

Intelligence artificielle et données de santé

La stratégie nationale « Intelligence artificielle et données de santé » 2025-2028 a été présentée mardi 1er juillet par Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins. Elle se décline en deux volets : d’une part l’utilisation secondaire des données de santé au service de la recherche, de l’innovation et des politiques publiques, d’autre part l’intégration progressive et encadrée de l’IA dans le système de santé.

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N°625 Juillet - Août 2025DREES

Les hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations en hausse chez les jeunes femmes

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) constate que le nombre de femmes hospitalisées pour tentatives de suicide et automutilations progresse de 6% en 2024 par rapport à 2023 (contre 4% chez les hommes). Cette augmentation est principalement attribuable à de persistantes hausses des hospitalisations d’adolescentes et de femmes jeunes. Ces données publiées le 18 juin 2025 proviennent des données du Système national de données de santé (SNDS). Ainsi, « les données 2024 montrent que l’augmentation persiste et s’accentue : elle est particulièrement marquée chez les très jeunes filles âgées de 10 à 14 ans avec une progression de + 22 % entre 2023 et 2024 tandis qu’elle atteint +14 % chez les 15-19 ans », détaille la Drees. Cette brutale dégradation de la santé mentale d’une importante minorité d’adolescentes et de femmes de moins de 30 ans, phénomène international apparu dans les années 2010, semble avoir été accentuée par la crise sanitaire de 2020. « Bien qu’il soit difficile de déterminer les causes de cette détérioration, une hypothèse semble se démarquer pointant le mésusage des réseaux sociaux et les agressions spécifiques à cette population qui peuvent y avoir lieu », indique la Drees.

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N°625 Juillet - Août 2025RESSOURCES HUMAINES

Refonte du métier infirmier

La loi n°2025-581 du 27 juin 2025 rénovant la profession d’infirmier a été publiée samedi 28 juin au Journal officiel. Cette loi révise la définition législative de la profession et la structure par grandes missions. Deux notions centrales sont ainsi intégrées : la consultation infirmière, en lien direct avec le diagnostic posé par l’infirmier, et la prescription réalisée par l’infirmier. Un décret en Conseil d’État et un arrêté doivent respectivement venir préciser les domaines d’activité et de compétence de l’infirmier et fixer, pour chacun des domaines d’activité, la liste des actes et soins réalisés par les infirmiers. La liste des lieux d’exercice de la pratique avancée est étendue. Cette loi permet également aux infirmiers anesthésistes (IADE), de bloc opératoire (IBODE) ou puériculteurs (IPDE) d’exercer la pratique avancée selon les modalités propres à leur spécialité. Un décret en Conseil d’État et un arrêté doivent venir préciser cette dérogation. À noter qu’en parallèle, une réingénierie de la formation conduisant au diplôme d’État infirmier est en cours. Les textes devraient être publiés en 2025 pour une entrée en vigueur en septembre 2026.

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N°625 Juillet - Août 2025HAS

Évaluation des ESSMS

Le dispositif d’évaluation de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), piloté par la Haute Autorité de santé (HAS), se déploie depuis 2023. Au 31 décembre 2024, plus de 10 000 établissements et services ont été évalués, ce qui constitue près d’un quart des structures présentes sur l’ensemble du territoire, selon le bilan annuel de la HAS publié le 3 juillet 2025. Les évaluations ont été effectuées par des organismes externes accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac), suivant un référentiel unique. En 2024, « les résultats confirment l’implication des professionnels sur les questions liées à la liberté d’aller et venir, la dignité et l’intégrité, la liberté de conscience, la vie privée et l’intimité des personnes accompagnées. Une marge de progression subsiste concernant la formalisation et l’adaptation des pratiques professionnelles à l’évolution des enjeux et du contexte », détaille la HAS. Les rapports d’évaluation publiés à partir de mi-septembre Les résultats d’évaluation par structure seront rendus publics à compter de mi-septembre sur le service d’information en ligne Qualiscope, accessible sur le site de la HAS. Cela représentera dans un premier temps « plus de 12 000 résultats d’évaluations, correspondant aux établissements ayant été évalués depuis le début de mise en oeuvre du nouveau dispositif et jusqu’au 15 juin 2025 », annonce la HAS.

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N°625 Juillet - Août 2025

La tête haute, pour toutes et tous

Aujourd’hui, plus de huit personnes sur dix estiment que les troubles psychiques restent un sujet tabou. Près de quatre sur dix déclarent même avoir peur des personnes concernées. Ces chiffres, issus de notre baromètre de l’accès aux soins, disent l’ampleur du chemin qu’il reste à parcourir pour faire évoluer les mentalités. Car cette stigmatisation n’est pas seulement injuste : elle est dangereuse. Elle freine l’accès aux soins, isole davantage encore les personnes en souffrance, retarde les diagnostics et les prises en charge. Et pourtant, nous sommes toutes et tous concernés par la psychiatrie – directement ou indirectement – comme patients, proches, aidants ou soignants. Les troubles psychiques touchent près d’un cinquième de la population française, selon l’OMS. Cette réalité, déjà massive, s’est amplifiée depuis la crise sanitaire. Et chez les jeunes, le constat est encore plus préoccupant. C’est pour soutenir celles et ceux qui, chaque jour, accompagnent, soignent, écoutent et soutiennent que la FHF fait de la psychiatrie un combat prioritaire. Après les propositions fortes de notre comité FHF psychiatrie, publiées en janvier, pour « répondre à l’urgence et bâtir l’avenir de la psychiatrie », nous avons lancé début juillet un programme de sensibilisation inédit intitulé « La tête haute », en partenariat avec la Casden Banque Populaire. Pensée autour de l’univers visuel engagé de la photographe Charlotte Abramow, cette campagne révèle, sans artifice, la réalité des troubles psychiatriques, avec un objectif clair : changer le regard, briser les clichés et reconnaître pleinement la place des personnes concernées dans notre société. Ce programme vivra toute l’année 2025, et au-delà. Changer les regards ne se décrète pas : cela demande du temps, du courage et de la constance. Cet engagement en psychiatrie s’inscrit dans une mobilisation plus large : celle de défendre une santé publique éthique, responsable et profondément humaine. C’est aussi l’enjeu de nos prochaines universités d’été, consacrées à l’intelligence artificielle en santé. Car les idées reçues ne s’arrêtent pas à la psychiatrie. Devant les promesses séduisantes du tout numérique et la montée en puissance des algorithmes, la vigilance reste de mise. Les hôpitaux publics doivent rester les garants de la pertinence clinique, de la souveraineté des données et de la relation de soin. Pour que les avancées technologiques servent toujours une santé au service de toutes et tous.

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N°625 Juillet - Août 2025ÉVÉNEMENT FHF

Santé au travail

Le 23 juin à Paris s’est tenue la journée Santé au travail, organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF), en collaboration avec l’Association nationale de médecine du travail et d’ergonomie du personnel des hôpitaux (ANTEMPH). Le fil rouge de cette édition ? « Un engagement collectif pour l’avenir de la santé des femmes et de tous les professionnels ». Après une ouverture par Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, et Alice Alvarez, présidente de l’ANTEMPH, la parole a été donnée au Dr Marie-France Olieric, présidente de l’association Donner des Elles à la santé. Cette dernière a rappelé que près de 4 femmes sur 5 estiment avoir été discriminées au cours de leur carrière en raison de leur sexe (Baromètre 2025 Ipsos/Donner des Elles à la santé), avant d’évoquer des pistes pour un avenir meilleur, notamment via une meilleure prise en compte des étapes de la vie. Le Dr Olieric a conclu sur le constat suivant : « Nous ne pouvons pas faire comme si la population de l’hôpital n’était pas majoritairement féminine. C’est une chance, plus qu’une contrainte. Nous devons être celui que l’on aimerait que les autres soient pour nous. » La journée s’est poursuivie avec deux tables rondes, la première portant sur l’usure professionnelle, la seconde sur les violences sexistes et sexuelles à l’hôpital. Enfin, après la présentation de deux initiatives venues du terrain (prévenir la désinsertion professionnelle – GHT Sud Alsace ; des exosquelettes pour le personnel hospitalier – CHI des Vallées de l’Ariège), trois ateliers sont venus clôturer cette journée riche en échanges et partages entre les acteurs de la santé au travail.

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