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N°625 Juillet - Août 2025Transition écologique en santé

L’écomaternité – Un changement de paradigme organisationnel

La santé environnementale apparaît comme un nouvel objet à saisir par les soignants pour rendre opérationnelles les connaissances désormais notables quant aux effets de l’environnement sur la dégradation de la santé des individus. La maternité de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière s’est emparée du sujet en intégrant de manière concrète les enjeux de santé environnementale au coeur des pratiques quotidiennes.

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N°625 Juillet - Août 2025transition écologique en santé

Achats hospitaliers et transition écologique – Leviers d’action et retours de terrain

Alors que le secteur de la santé est aujourd’hui responsable de 8 %1 des émissions nationales de gaz à effet de serre, les achats, notamment de médicaments et de dispositifs médicaux, en sont la principale source. À la croisée des enjeux environnementaux, économiques et sanitaires, les achats hospitaliers deviennent un levier stratégique de la transition écologique. Analyse de terrain et regards croisés sur les moyens d’action et les dynamiques à l’oeuvre.

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N°625 Juillet - Août 2025transition écologique en santé

Le Spaser, un outil structurant – Pour des achats durables au service de la performance globale

Le schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (Spaser) n’est pas un simple document de référence : il constitue une feuille de route opérationnelle pour inscrire les achats dans une logique de performance globale, en intégrant pleinement les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Il permet à chaque acteur public concerné d’identifier ses priorités, de fixer des objectifs concrets et de suivre leur mise en oeuvre à travers des indicateurs clairs tout en s’assurant que ceux-ci puissent être suivis et traduits en actions concrètes.

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N°625 Juillet - Août 2025Regarder la psychiatrie en face

Psychiatrie publique – Une urgence sanitaire qui appelle des réponses structurantes

Face à l’augmentation des besoins en santé mentale et en psychiatrie depuis la pandémie de Covid-19, particulièrement chez les jeunes, et aux difficultés d’accès aux soins psychiatriques, l’action est essentielle. 2025 a été déclarée année de la grande cause nationale pour la santé mentale et la psychiatrie, constituant une opportunité unique d’agir pour oeuvrer à la déstigmatisation des patients atteints par ces troubles. Pour répondre à l’urgence et bâtir la psychiatrie de demain, des réponses rapides sont nécessaires en soutien des hôpitaux publics, acteurs pivots de la psychiatrie, qui assurent 80 % de la prise en charge adulte et 95 % de celle des enfants et adolescents.

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N°625 Juillet - Août 2025Regarder la psychiatrie en face

Soins psychiatriques adolescents – Une demande de soins en hausse, avec une sur-représentation féminine

En France les secteurs infanto-juvéniles sont les pivots de l’offre de soins publique en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Au CHU de Reims, ce secteur est porté par le service de psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, intégré au pôle Femme Parents Enfant (FPE). Les soins proposés aux adolescents reposent sur des unités fonctionnelles extra et intrahospitalières adaptées. L’augmentation du nombre de patients reçus ces six dernières années souligne la dégradation de la santé mentale de cette population avec une sur-représentation de la population féminine dans les files actives.

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N°625 Juillet - Août 2025Regarder la psychiatrie en face

Le CR3PA – Une innovation interrégionale

Dans un contexte d’allongement de l’espérance de vie, la question des troubles psychiques touchant les personnes âgées représente un enjeu majeur. Actuellement, 15 % des adultes âgés de plus de 60 ans souffrent de ces troubles. Il est important de préparer les personnels de santé à répondre aux besoins spécifiques de cette population qui va continuer à augmenter significativement jusqu’en 2050. Pour mieux gérer ces situations complexes et favoriser les liens entre les spécialités, certaines ARS rendent possible la création de centres ressources, à l’instar du centre ressource interrégional en psychogériatrie et psychiatrie de la personne âgée (CR3PA), commun aux régions Hauts-de- France et Normandie.

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N°625 Juillet - Août 2025Regarder la psychiatrie en face

Médiation en santé, le rôle majeur de la pair-aidance

De patiente à soignante, Julie Jadeau Marc partage son parcours, son vécu et son engagement en tant que patiente experte puis médiatrice santé-pair.

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N°625 Juillet - Août 2025Évolution des métiers paramédicaux

Tremplin professionnel – Une passerelle vers la 2e année d’IFSI pour les AS expérimentés

Acteurs incontournables du quotidien hospitalier, les aides-soignants (AS) sont porteurs d’un potentiel d’évolution professionnelle souvent sous-exploité. Un parcours spécifique offre aux AS expérimentés une opportunité unique. Son déploiement en Île-de- France depuis 2023 (rentrées de février et septembre) repose sur une collaboration étroite entre l’ARS et plusieurs IFSI volontaires.

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N°625 Juillet - Août 2025Évolution des métiers paramédicaux

Renforcer l’alliance entre soignants et soignés – Un atelier slam intergénérationnel

Maladie chronique, le diabète est en perpétuelle augmentation en France. La prévention est essentielle pour lutter contre ce fléau. Le service d’endocrinologie-diabète-nutrition du CHU de Reims se mobilise tous les ans lors de la journée mondiale du diabète. À cette occasion, un atelier slam soignants/soignés intergénérationnel a vu le jour. Cette action a mis en évidence les apports de cet exercice pour permettre au patient d’exprimer ses maux et ses angoisses, mais aussi pour perfectionner la posture éducative des soignants et favoriser l’alliance entre soignants et soignés.

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N°625 Juillet - Août 2025

Panorama de jurisprudence

En cas de mise à disposition d’un agent, la protection fonctionnelle due à celui-ci relève de l’établissement dans lequel il exerce ses fonctions. Tribunal administratif de Grenoble, 18 mars 2025, n° 2204408 Dans le cadre d’une convention de mise à disposition, un infirmier, titulaire au sein d’un établissement de santé, exerce ses fonctions au sein d’un établissement de santé mentale. Le jour même de son entrée en fonction au sein de l’établissement spécialisé, il est victime d’une agression de la part d’un patient. Il est indemnisé de ses préjudices par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions. Ce dernier exerce alors un recours contre le centre hospitalier dont l’agent était titulaire. Ce recours est fondé, d’une part sur les dispositions de l’article 706-11 du Code de procédure pénale, qui subroge le Fonds dans les droits de la victime pour obtenir le remboursement des sommes versées des personnes responsables du dommage causé par l’infraction, « ou tenues à un titre quelconque d’en assurer la réparation totale ou partielle », et d’autre part, sur les articles L 134-1 et suivants du Code général de la fonction publique (CGFP), qui font obligation à toute collectivité publique, dans le cadre de la protection fonctionnelle, d’assurer à l’agent qu’elle emploie la réparation du préjudice subi notamment à l’occasion d’une atteinte à l’intégrité physique (art. L.134-5 CGFP). Le recours du Fonds est rejeté par le tribunal administratif. Celui-ci estime qu’en application de la convention de mise à disposition dont bénéficie l’agent, le centre hospitalier ne peut être regardé « comme la collectivité publique qui l’emploie » au sens des dispositions de l’article L. 134-1 du CGFP. Il est à noter que cette solution reprend la position préconisée par la circulaire du 05/05/2008 sur la protection fonctionnelle des agents publics de l’État.

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N°625 Juillet - Août 2025PROGRAMME FHF DE SENSIBILISATION

Agir pour la santé mentale et la psychiatrie

Déstigmatiser la maladie psychique. Faire mieux connaître la psychiatrie. Proposer des solutions concrètes pour agir face à l’urgence de santé publique. Le 3 juillet 2025, psychiatres, pédopsychiatres, patients, directeurs, journalistes et représentants d’association se sont réunis autour de ces enjeux au GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, lieu d’histoire et d’espoir. Car « agir pour la psychiatrie, c’est agir pour la dignité », comme l’a rappelé Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF. Et aujourd’hui, « cela ne va pas bien, et cela va encore moins bien que ce que vous pensez », a déclaré le Pr Bruno Falissard, psychiatre, professeur de biostatistique à la faculté de médecine Paris-Saclay, directeur du Cesp (Inserm). « Deux âges, en particulier sont en grande tension : les adolescents et jeunes adultes d’une part, la population âgée d’autre part », a pointé Guillaume Couillard, directeur général, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences.

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N°625 Juillet - Août 2025STRATÉGIE NATIONALE

Intelligence artificielle et données de santé

La stratégie nationale « Intelligence artificielle et données de santé » 2025-2028 a été présentée mardi 1er juillet par Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins. Elle se décline en deux volets : d’une part l’utilisation secondaire des données de santé au service de la recherche, de l’innovation et des politiques publiques, d’autre part l’intégration progressive et encadrée de l’IA dans le système de santé.

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N°625 Juillet - Août 2025DREES

Les hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations en hausse chez les jeunes femmes

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) constate que le nombre de femmes hospitalisées pour tentatives de suicide et automutilations progresse de 6% en 2024 par rapport à 2023 (contre 4% chez les hommes). Cette augmentation est principalement attribuable à de persistantes hausses des hospitalisations d’adolescentes et de femmes jeunes. Ces données publiées le 18 juin 2025 proviennent des données du Système national de données de santé (SNDS). Ainsi, « les données 2024 montrent que l’augmentation persiste et s’accentue : elle est particulièrement marquée chez les très jeunes filles âgées de 10 à 14 ans avec une progression de + 22 % entre 2023 et 2024 tandis qu’elle atteint +14 % chez les 15-19 ans », détaille la Drees. Cette brutale dégradation de la santé mentale d’une importante minorité d’adolescentes et de femmes de moins de 30 ans, phénomène international apparu dans les années 2010, semble avoir été accentuée par la crise sanitaire de 2020. « Bien qu’il soit difficile de déterminer les causes de cette détérioration, une hypothèse semble se démarquer pointant le mésusage des réseaux sociaux et les agressions spécifiques à cette population qui peuvent y avoir lieu », indique la Drees.

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N°625 Juillet - Août 2025RESSOURCES HUMAINES

Refonte du métier infirmier

La loi n°2025-581 du 27 juin 2025 rénovant la profession d’infirmier a été publiée samedi 28 juin au Journal officiel. Cette loi révise la définition législative de la profession et la structure par grandes missions. Deux notions centrales sont ainsi intégrées : la consultation infirmière, en lien direct avec le diagnostic posé par l’infirmier, et la prescription réalisée par l’infirmier. Un décret en Conseil d’État et un arrêté doivent respectivement venir préciser les domaines d’activité et de compétence de l’infirmier et fixer, pour chacun des domaines d’activité, la liste des actes et soins réalisés par les infirmiers. La liste des lieux d’exercice de la pratique avancée est étendue. Cette loi permet également aux infirmiers anesthésistes (IADE), de bloc opératoire (IBODE) ou puériculteurs (IPDE) d’exercer la pratique avancée selon les modalités propres à leur spécialité. Un décret en Conseil d’État et un arrêté doivent venir préciser cette dérogation. À noter qu’en parallèle, une réingénierie de la formation conduisant au diplôme d’État infirmier est en cours. Les textes devraient être publiés en 2025 pour une entrée en vigueur en septembre 2026.

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N°625 Juillet - Août 2025HAS

Évaluation des ESSMS

Le dispositif d’évaluation de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), piloté par la Haute Autorité de santé (HAS), se déploie depuis 2023. Au 31 décembre 2024, plus de 10 000 établissements et services ont été évalués, ce qui constitue près d’un quart des structures présentes sur l’ensemble du territoire, selon le bilan annuel de la HAS publié le 3 juillet 2025. Les évaluations ont été effectuées par des organismes externes accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac), suivant un référentiel unique. En 2024, « les résultats confirment l’implication des professionnels sur les questions liées à la liberté d’aller et venir, la dignité et l’intégrité, la liberté de conscience, la vie privée et l’intimité des personnes accompagnées. Une marge de progression subsiste concernant la formalisation et l’adaptation des pratiques professionnelles à l’évolution des enjeux et du contexte », détaille la HAS. Les rapports d’évaluation publiés à partir de mi-septembre Les résultats d’évaluation par structure seront rendus publics à compter de mi-septembre sur le service d’information en ligne Qualiscope, accessible sur le site de la HAS. Cela représentera dans un premier temps « plus de 12 000 résultats d’évaluations, correspondant aux établissements ayant été évalués depuis le début de mise en oeuvre du nouveau dispositif et jusqu’au 15 juin 2025 », annonce la HAS.

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