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N°623 Mars - Avril 2025En mouvement et en santé

Quand le rugby réunit les générations – Trois question à Louis Bouclet

Depuis 2021, Louis Bouclet, enseignant en activité physique adaptée et amateur de rugby, partage sa passion avec les 81 résidents de l’Ehpad de Saint- Loup-sur-Semouse en leur proposant des séances adaptées sur le plan moteur et cognitif, dans le cadre d’une approche transgénérationnelle 1.

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N°623 Mars - Avril 2025EN MOUVEMENT ET EN SANTÉ

Le Tour de France de l’Ensouleïado – Un défi collectif en Ehpad

Depuis juillet 2021, les résidents de l’Ehpad de l’Ensouleïado, à Nyons, parcourent plus de 3 000 km par été durant les 21 jours du Tour de France. Un projet conçu pour favoriser l’entraide entre les résidents, le personnel et l’entourage des patients 1.

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N°623 Mars - Avril 2025TROIS QUESTIONS À Arnaud Robinet

Cinq ans après le Covid, l’hôpital pilier de notre souveraineté

À l’occasion du cinquième anniversaire du premier confinement, la Fédération hospitalière de France publie la deuxième édition de son baromètre sur l’accès aux soins. L’analyse des évolutions de l’activité hospitalière, complétée par un sondage Ipsos portant sur le ressenti des Français, indique que nous sommes à un moment charnière. Sommes-nous mieux préparés aujourd’hui pour affronter les défis sanitaires de demain ?

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N°623 Mars - Avril 2025SANTÉ MENTALE ET PSYCHIATRIE

Un accès aux soins très dégradé

En cette année de santé grande cause nationale de la santé mentale, le groupe FHF psychiatrie dévoilait en début d’année une nouvelle édition de son livre blanc « Répondre à l’urgence et bâtir l’avenir de la psychiatrie », formulant une série de propositions, soutenant notamment la création d’une délégation interministérielle dédiée. Trois mois plus tard, les résultats de l’enquête Ipsos réalisée pour la FHF confirment la dégradation de l’accès aux soins en santé mentale et en psychiatrie, en particulier chez les jeunes, du fait de carences structurelles, mais aussi du regard sociétal sur ces questions encore taboues. Ainsi, les résultats publiés le 25 mars montrent qu’une personne sur deux souffrant de troubles psychiatriques rencontre des difficultés dans son accès aux soins, soit à cause des délais d’attente pour un rendez-vous avec un psychiatre (47%), soit en raison de l’impossibilité même d’avoir un rendez- vous. Obtenir un renouvellement de traitement en temps voulu est un obstacle pour 32% des répondants et 23% ont été confrontés à une rupture de stock d’un médicament. Ces carences sur le plan organisationnel sont d’autant plus importantes que la question de la psychiatrie fait toujours l’objet d’une stigmatisation certaine et inquiétante, avec 82% des Français interrogés jugeant ces questions taboues, 38% indiquant même avoir peur des personnes qui en souffrent. En parallèle, la situation des plus jeunes est préoccupante. L’année 2024 marque un recours aux soins à l’hôpital supérieur aux prévisions chez les 5-19 ans pour les séjours de médecine relatifs aux pathologies psychiatriques et aux intoxications (y compris volontaires). Le Covid, des freins au dépistage et des difficultés d’accès en amont pourraient expliquer ce phénomène, confirmé par plusieurs enquêtes récentes (Santé publique France, enquête EnCLASS 2022 et étude Enabee ; Inserm, étude Mentalo), mettant en évidence la nécessité d’agir.

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N°623 Mars - Avril 2025ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE

Inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde

En France, « des registres nationaux ont démontré une inégalité dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde chez la femme, entraînant une surmortalité ». C’est ce que dévoile le rapport de l’Académie nationale de médecine rendu public le 24 février. Plusieurs facteurs sont en cause. Premièrement, il existe un retard de prise en charge lié au temps écoulé entre le début d’apparition des symptômes et le contact médical. Ensuite, le délai entre la prise en charge et la revascularisation coronaire est plus long chez la femme que chez l’homme. Enfin, la femme bénéficie significativement moins du traitement optimal post-infarctus ainsi que de l’accès à la réadaptation. Cette disparité s’explique par plusieurs éléments, parmi lesquels les particularités anatomiques et les causes spécifiques de l’infarctus chez la femme, une sensibilité accrue aux facteurs de risques, une perception différente de la douleur ou encore une pathologie perçue comme principalement « masculine ». Il est à noter que la sous-représentation féminine dans les études cliniques et de recherche en cardiologie entraîne des répercussions non négligeables sur la compréhension de ces maladies chez les femmes. Sur la base de cette analyse, l’objectif de ce rapport est de sensibiliser la population et l’ensemble des acteurs de santé à cette problématique. Les auteurs formulent quatre recommandations concrètes pour améliorer la prévention, le diagnostic, la gestion et surtout le pronostic de cette maladie chez la femme : mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation pour les professionnels de santé ; élaborer des protocoles de soins qui tiennent compte des particularités anatomiques et des causes spécifiques de l’infarctus chez les femmes ; sensibiliser le public aux facteurs de risques et aux symptômes de l’infarctus ; promouvoir la surveillance continue des tendances de l’infarctus chez les femmes et promouvoir la recherche. M. Gilard, « L’inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde chez les femmes en France », groupe de travail rattaché à la commission 8, Académie nationale de médecine, 14 janvier 2025.

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N°623 Mars - Avril 2025RAPPORT IGAS

Transformation de l’offre sociale et médico-sociale

La Conférence nationale du handicap du 26 avril 2023 a fixé comme objectif d’ici à 2030 le passage « d’une logique de place à une logique d’offre de services coordonnés » pour mieux répondre aux besoins et attentes des personnes en situation de handicap, démarche à engager dans le cadre du plan national dit des « 50 000 solutions ». Suite à une lettre de mission de la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées datée du 21 février 2024, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a conduit une mission pour proposer un cadrage opérationnel de cette transformation sur l’ensemble du territoire. Dans son rapport du 24 mars 2025, l’Igas avance une série de recommandations reposant sur un double enjeu : le respect de l’égalité des droits des personnes et la diversité de leur parcours de vie. Partant du constat d’une dynamique de transformation encore hétérogène sur le territoire et la persistance de nombreux freins, notamment réglementaires, les auteurs proposent une stratégie d’ensemble articulée autour de quatre axes de réponse : supprimer les multiples catégories institutionnelles d’établissements sociaux et médico-sociaux (ESSMS) dédiés aux personnes en situation de handicap d’ici à 2030 au profit d’une catégorie transversale unique ; mobiliser les leviers financiers et numériques pour cette transformation ; fournir les outils nécessaires aux acteurs de la transformation (ESSMS ou autorités publiques) ; soutenir l’exercice des droits individuels des personnes en situation de handicap. Sur cette base, l’Igas a élaboré un plan d’action 2025-2030 accompagné de fiches d’impact détaillées. « Une telle transformation systémique nécessite un accompagnement financier et le plan d’aide à l’investissement de 500 M€ annoncé ne pourra seul y pourvoir », alerte le rapport. Igas, « Handicap : comment transformer l’offre sociale et médico-sociale pour mieux répondre aux attentes des personnes ? », rapport, 24 mars 2025.

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N°623 Mars - Avril 2025JOUTES

Revoir notre système de santé à travers le prisme de la durabilité

Les 3es Journées de la transformation écologique en santé (JOUTES) se sont tenues le 20 mars 2025 à Paris. « Nous ne pouvons plus dissocier crise écologique et crise sanitaire. Nos établissements doivent s’adapter, devenir vers résilients et nous devons leur donner les moyens d’agir », a réaffirmé en introduction Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, avant de rappeler la nécessité de la création d’un fond vert. « Nous avons atteint un niveau de CO2 dans l’atmosphère inédit. C’est un cercle vicieux. Plus le changement climatique s’accentue, plus le système de santé est sollicité, et plus il utilise des énergies fossiles pour fonctionner », a alerté Baptiste Verneuil, ingénieur au Shift Project, avant de rappeler que la plupart des émissions émises par le système de soins (qui représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre nationales) sont indirectes : alimentation, déplacements, médicaments et dispositifs médicaux. Les enjeux ? Consommer moins, et mieux. Pour le Pr Patrick Pessaux, président du comité Transition écologique en santé de la FHF, chef de service de chirurgie viscérale et digestive au CHU de Strasbourg et président du collectif Écoresponsabilité en santé, « nous vivons à un moment charnière. Il ne faut pas voir ces contraintes comme un fardeau, mais comme une opportunité de revoir notre système de santé, à travers le prisme de la durabilité ». Afin de faire émerger des solutions concrètes, cette journée était organisée autour d’une dizaine d’ateliers très opérationnels et d’une session plénière consacrée aux gaz médicaux : protoxyde d’azote, inhalateurs, gaz anesthésiques. Avec une alerte forte dès la première table ronde : l’ensemble des réseaux de protoxyde d’azote des établissements de santé fuient : pour un litre utilisé, 10 litres passent dans l’atmosphère. Or, un gramme de protoxyde d’azote est l’équivalent de 300 g équivalent CO2. « Il y a urgence à arrêter l’approvisionnement des réseaux muraux de protoxyde d’azote », a affirmé avec force le Pr Laurent Zieleskiewicz, chef de service adjoint du département d’anesthésie-réanimation à l’AP-HM, membre du comité Développement durable de la Sfar.

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N°623 Mars - Avril 2025RENCONTRES ANNUELLES DES CADRES

Prendre soin de soi-même pour mieux prendre soin de son équipe

Les Rencontres annuelles des cadres organisées par la FHF à la Cité universitaire de Paris les 31 mars et 1er avril 2025 ont réuni plus de 300 directeurs des soins, cadres de santé, cadres de pôle, cadres administratifs et techniques, attachés d’administration hospitalière et personnels encadrants des établissements sanitaires et médico-sociaux autour du thème : « Comment les cadres peuvent-ils prendre soin d’eux-mêmes pour mieux prendre soin de leurs équipes ? » De nombreux intervenants se sont relayés pour partager leurs expertises, leurs expériences et leurs idées. Six communications libres et huit ateliers ont permis de partager des initiatives venues du terrain et d’approfondir les thématiques qui font l’actualité dans l’encadrement. En conférence plénière, Romain Bégué, sous-directeur des ressources humaines du système de santé à la DGOS, a partagé les actualités législatives et réglementaires, dont la volonté de structurer la culture managériale dans une démarche nationale de « parcours manager », les mesures en faveur de l’égalité salariale femmes-hommes, les enjeux de l’évolution des métiers de cadre ou encore la refonte de la profession infirmière. Fabrice Pellerin, entraîneur de l’Olympic Nice Natation, est venu apporter son regard éclairé et sa conviction de l’importance du collectif dans la réussite de tout projet. Sandra Bertézène, professeur du Conservatoire national des arts et métiers et titulaire de la chaire Gestion des services de santé, a détaillé la thématique du « prendresoin des équipes ». Enfin, Guillaume Couillard, directeur général du GHU Paris Psychiatrie&Neurosciences, a partagé sa vision de l’amélioration continue à l’hôpital. Avec, en fil rouge, une volonté de « prendre soin du coeur (la santé des professionnels) pour mieux prendre soin de notre corps hospitalier », comme l’a rappelé Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, en ouverture de ces journées.

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N°623 Mars - Avril 2025EHPAD-USLD

Fusion des sections tarifaires soins et dépendance

Le décret n° 2025-168 du 20 février 2025 vient préciser les modalités de financement des établissements participant à l’expérimentation de la fusion des sections tarifaires soins et dépendance des Ehpad et des USLD prévue par l’article 79 de la LFSS 2 024. Il précise les règles de détermination et d’allocation du forfait global unique relatif aux soins et à l’entretien de l’autonomie, qui se substitue aux actuels forfaits soins et dépendance, et fixe le minimum de ressources mensuelles laissées à disposition des bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement. L’article 82 de la LFSS 2 025 prévoit une mise en oeuvre de cette expérimentation à compter du 1er juillet 2025 dans 23 départements : Aude, Cantal, Charente- Maritime, Corrèze, Côtes-d’Armor, Creuse, Finistère, Haute-Garonne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Haute- Marne, Mayenne, Morbihan, Nièvre, Pas-de-Calais, Pyrénées-Orientales, Métropole de Lyon, Savoie, Seine-Saint- Denis, Guyane, Réunion.

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N°623 Mars - Avril 2025CONGÉ DE MALADIE ORDINAIRE

Abaissement de l’indemnisation à compter du 1er mars

L’indemnisation des fonctionnaires durant les trois premiers mois d’un congé de maladie dit « ordinaire » (CMO) est désormais réduite à 90 % (article 189 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025). Cette disposition est étendue aux agents contractuels, aux praticiens et étudiants en médecine, et aux personnels hospitalo- universitaires (décrets n° 2025-197 et n° 2025-198 du 27 février 2025). Les assiettes d’indemnisation et le nombre de journées de carence restent inchangés.

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N°623 Mars - Avril 2025INED

Un recul préoccupant de la mortalité infantile en France

Un communiqué de l’Institut national des études démographiques (Ined) publié le 20 mars pointe une stagnation inquiétante de la mortalité infantile en France, qui est classée 23e sur 27 États au sein de l’Union européenne. Alors que la tendance est à la baisse chez ses voisins, la mortalité infantile en France ne diminue plus depuis plusieurs années. « En l’espace de trente ans, la situation française s’est significativement dégradée. En 1990, la France était en tête du classement européen pour la survie des enfants », rappelle l’Ined. Cette situation interroge et plusieurs facteurs (dont l’état de santé des mères, les inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins, ou la qualité de la prise en charge) doivent être analysés pour comprendre et enrayer cette évolution. D. Breton et al., « L’évolution démographique récente de la France : une position singulière dans l’Union européenne », Population, vol. 79, n° 4, 2024, p. 1-85.

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N°623 Mars - Avril 2025FORFAIT INNOVATION

Un pas de plus dans la lutte contre l’endométriose

L’amélioration de la précocité du diagnostic est un enjeu de la Stratégie nationale contre l’endométriose annoncée par le président de la République en janvier 2022 et portée par le ministère de la Santé et de la Prévention. Afin de réduire l’errance diagnostique, la HAS a émis un avis favorable à la prise en charge du test salivaire Endotest, développé par la société Ziwig dans le cadre du forfait innovation. Le test, dont la prise en charge forfaitaire s’élève à 839 euros par personne (incluant l’acte médical et les frais d’hospitalisation), s’adresse aux femmes de plus de 18 ans présentant des symptômes évocateurs d’endométriose et dont ni l’examen clinique ni l’imagerie n’ont permis d’objectiver le diagnostic. Depuis le 11 février 2025, il est disponible dans 80 centres en France dans le cadre d’un essai clinique pris en charge par le forfait innovation, pour une durée de trois ans (JORF n°0035, 11 février 2025, texte n°12). Le 28 mars, Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, le Gouvernement a annoncé l’expansion de cette expérimentation dans 20 centres supplémentaires. TELEX Depuis le 18 mars 2025, il est possible, pour tous les assurés détenteurs de la carte d’identité au format carte bancaire (CNIe), d’enregistrer leur carte vitale dans leur téléphone portable via l’application France Identité. Depuis le début de l’année 2025, la France hexagonale fait face à une recrudescence des cas de rougeole : 180 cas ont été déclarés entre le 1er janvier et le 14 mars 2025 versus 83 en 2024 sur la même période (Santé publique France).

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N°622 Janvier - Février 2025PERTINENCE DES SOINS

La pertinence au cœur des JIQHS 2024

Les Journées internationales de la qualité hospitalière et en santé (JIQHS) organisées par la FHF les 26 et 27 novembre 2024 avaient pour thème la pertinence des soins. À cette occasion, sept initiatives innovantes ont été retenues, afin de valoriser des établissements publics sanitaires, sociaux et médico-sociaux investis dans cette thématique.

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N°622 Janvier - Février 2025PERTINENCE DES SOINS

Bonnes pratiques d’administration des médicaments. Une approche d’escape game est-elle utile et efficace ?

Les erreurs médicamenteuses en EHPAD restent trop fréquentes. Ces erreurs, qui concernent principalement l’étape d’administration, ont des conséquences souvent graves pour les résidents. Des formations répétées sur les bonnes pratiques pour les soignants et les nouveaux arrivants restent essentielles. Pour faciliter ces rappels, l’OMéDIT Centre-Val de Loire propose un jeu numérique axé sur l’administration des médicaments en secteur médico-social avec la nouvelle approche pédagogique des jeux sérieux (serious game).

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N°622 Janvier - Février 2025PERTINENCE DES SOINS

Un intéressement collectif pour soutenir des actions qualité et sécurité des soins

Le dispositif national de l’incitation financière à l’amélioration de la qualité, IFAQ, a pour objectif de soutenir les démarches qualité au sein des établissements de santé. Afin de décliner cette politique nationale à l’échelle du CHU de Rouen, l’établissement met en place une incitation à la mise en œuvre d’actions qualité et gestion des risques, en allouant une enveloppe financière aux pôles cliniques et médico-cliniques, acteurs de ces actions.

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